La municipalité de Sainte Luce, convie la population à un Moment d’Échange Historique, sur la thématique du BUMIDOM, en présence de Yves-Léopold Monthieux, auteur de l’ouvrage « Les années BUMIDOM en Martinique…le Vrai du Faux », le Vendredi 17 Mai, à 18H00, à la Mairie de Sainte Luce !
Exil forcé pour certain, une chance pour d’autres…cette politique migratoire a forcément eu des conséquences en Martinique.
« Un vrai débat sur un sujet historique », car le BUMIDOM correspond à la plus grande migration intérieure qu’ait connue la France. 20 ans, durant lesquels, la migration des antillais a été organisé vers la Métropole.
Venez échanger et vous exprimer lors de cette conférence Débat.
L'entrée est libre!
Pour plus de renseignements, veuillez contacter la Bibliothèque de Sainte Luce, au 0596 62 52 56.
Par Yves-Léopold Monthieux
« Parler aujourd’hui du BUMIDOM, cet organisme qui a encadré la migration de nombreux Antillais vers la métropole dans les années 1963 à 1981, c’est se risquer sur un terrain miné. Miné par l’idéologie qui veut imposer une lecture univoque, misérabiliste et anticolonialiste du destin de ces personnes de tous âges qui, pour beaucoup, se sont réalisées et même épanouies en métropole ; bien loin d’un exil imposé, voire d’une déportation subie.
Une interprétation plus objective et peu soucieuse de s’inscrire dans un roman nationaliste, soulignera au contraire que le moment du BUMIDOM a correspondu à une phase de développement pour la Martinique. Loin d’être saignée et de dépérir, la Martinique a vu sa population continuer de croître, ses organismes de formation se multiplier (du SMA à l‘Université) accroissant ainsi les compétences et les potentialités…. Bref, ces années furent une manière d’asseoir la départementalisation tant honnie par les idéologues bien installés dans leur statut.
Il est important d’établir un bilan sur le BUMIDOM au moment où la Martinique se trouve à un moment important de son histoire. En faisant preuve de complaisance envers les dérives identitaires, loin de la rendre attractive pour sa propre jeunesse, ce pays crée de la désaffection et de l’exil choisi. Bien plus, comment inviter les Martiniquais qui ont réussi ailleurs à revenir au pays quand on leur impose un sac à dos identitaire et un destin totalement imprédictible ?"